Discours de Ségolène Royal à Dakar
Merci, chers amis de votre hospitalité, dont je sais qu'en wolof, elle se dit teranga. Un mot magnifique qui exprime une valeur que, de longue date, les civilisations africaines exaltent.
Dans cette salle qui porte son nom, je pense bien sûr à l'œuvre de Léopold Sedar Senghor, à ce qu'il voulut et fit pour pour son pays.
Je pense aussi, et votre université porte aujourd'hui son nom, à Cheikh Anta Diop.
Je pourrais vous dire que je suis une amie ancienne et fidèle du peuple Sénégalais: mais je vous dirai beaucoup plus : je suis une fille de l'Afrique et une sœur des hommes et des femmes d'ici.
C'est sur votre terre que je suis née, à Ouakam. J'y ai vécu jusqu'à l'âge de deux ans. Je n'en ai pas beaucoup de souvenirs conscients. Mais tout s'est imprimé. Car on garde enfouis en soi les couleurs, les musiques, la chaleur, la lumière, les parfums engrangés dans les premiers jours de sa vie. De cette naissance j'ai toujours ressenti un profond sentiment de fierté. C'est une force d'être une citoyenne du monde et d'avoir toujours le réflexe de regarder ce qui se passe loin de nos frontières et plus loin encore dans l'hémisphère sud.
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Crédit photo : Stephane Lemouton (face to face)
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A lire : Séduite ou agacée la presse reconnaît du talent à Royal
[L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, le 5 avril 2009 à Dakar - © 2009 AFP - Seyllou]
La presse, partagée sur le +pardon+ de Ségolène Royal à l'Afrique, est quasiment unanime sur le talent de l'ancienne candidate à la présidentielle à être "au milieu du terrain" ou plus "audible" que Martine Aubry, quand elle ne compare pas son "culot" à celui de Nicolas Sarkozy.
Dans le Figaro, Paul-Henri du Limbert estime que "Dominique de Villepin, François Bayrou ou Ségolène Royal sont en train de bâtir contre Nicolas Sarkozy une coalition hétéroclite" et affirme que "chacun des trois se livre à cet exercice avec talent, parce qu'ils en ont".
Bruno Dive de Sud-Ouest fait partie de ceux qui pensent que Ségolène Royal "partage avec Nicolas Sarkozy un culot d'acier, un goût certain pour l'effronterie et un réel talent à créer l'évènement autour de ses déclarations fracassantes".
"Elle est partout" s'exclame Patrick Fluckiger dans L'Alsace. Et de demander "Ca ne vous rappelle personne?", à lui si: Nicolas Sarkozy écarté de Matignon par Chirac en 2002, puis 2005. "Il a réagi exactement comme le fait aujourd'hui Ségolène Royal: en accaparant micros et caméras", affirme-t-il.
Patrice Chabanet fait chorus dans Le Journal de la Haute-Marne: "Elle parvient même à talonner un expert reconnu en la matière, Nicolas Sarkozy", écrit-il.
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