Paroles d'Yvelinois
Pour la militante de terrain que je suis, d’abord l’impression de comprendre tout ce qu’elle disait ; impression merveilleuse de sortir du brouillard d’un langage politique spécifique….
Je viens d’une famille socialiste, les discussions politiques autour de la table au moment des repas familiaux ont toujours fait partie de ma vie, et le Bassin Houiller où je suis née m’a très tôt permis de savoir ce que voulait dire classe sociale, mais mon engagement avec prise de carte est plus récent, j’ai voulu attendre d’être disponible, je n’aime pas faire « les choses à moitié ». J’ai donc adhéré en 1999, alors que j’entamais une reconversion professionnelle pour une activité moins lourde en terme d’horaires. Simple militante puis secrétaire de section, j’ai assisté à toutes les réunion fédérales que m’a permis cette fonction, mais aussi à tout ce qui pouvait être organisé dans le département et je dois reconnaître que certaines interventions me paraissaient quelquefois bien brumeuses, je n’accédai pas toujours au sens… Tout ce que j’avais ressenti sur le terrain, tout le discours pratique de gauche qui m’a constituée, je l’ai retrouvé dans sa démarche : pas de solution venue de doctes analystes mais une analyse pratique et de bon sens.La réalité des choses, la vraie vie, la mienne, celle de tout habitant de ce pays, tout cela était dans son discours.
Avec la même formation que bien d’autres politiques, à savoir un passage par l’Ecole Nationale d’Administration, 7 ans auprès de Mitterrand, deux fois ministre, députée, présidente de région, on lui déniait la possibilité de prétendre à la candidature à l’élection présidentielle !
Mon choix s’est fait à ce moment-là sans hésitation et ne s’est pas démenti depuis ; j’ai adhéré à chaque phase de sa campagne et je continue avec enthousiasme.