Rien ne va plus entre le Parti socialiste et les artistes-Réaction de Ségolène Royal

Publié le par Martine DA78

Le Monde

Les socialistes, partis avec ardeur à l'assaut du projet de loi Hadopi sur le téléchargement illégal, ne s'attendaient pas à déclencher une querelle de famille. C'est peu dire que l'interpellation virulente que leur ont adressée Pieere Arditi, Juliette Gréco, Bernard Murat, Michel Piccoli et Maxime le Forestier a jeté un froid. Rendue publique le 6 mai, l'initiative d'une quinzaine de cinéastes dont Bertrand Tavernier et Alain Corneau dénonçant "l'ampleur de la déception des créateurs face aux expressions parfois démagogiques, souvent blessantes" du PS accentue le risque de voir le fossé se creuser avec certains artistes engagés à gauche. La réponse de Martine Aubry, sous la forme d'une lettre ouverte publiée dans Le Monde daté du 8 mai, témoigne de la volonté de désamorcer sans délai une fâcheuse controverse. S'entendre dire, par des artistes emblématiques de l'ancrage "progressiste" du monde de la culture : "Quand vous redeviendrez de gauche, vous saurez où nous trouver", ne pouvait que piquer au vif l'état-major d'un parti qui s'efforce de reconstruire sa crédibilité "en retrouvant ses valeurs", comme le répète la première secrétaire.


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Ségolène Royal : "Il faut que cela serve de leçon"

"C'est un crève-coeur que de voir des artistes rompre avec le Parti socialiste. Nos propositions, qui auraient dû faire consensus, se retournent contre nous", déplore Ségolène Royal. La présidente de la région Poitou-Charentes, interrogée jeudi 7 mai, reproche à la direction du PS "de n'avoir engagé aucun renouvellement des méthodes de travail". Selon elle, "le PS réussit le tour de force de se mettre à dos des artistes respectés alors qu'il aurait fallu travailler avec eux, en amont, organiser un débat public, participatif, afin d'avancer des contre-propositions". "Il faut que cela serve de leçon ; on ne peut plus concocter tout seuls des propositions sur un coin de table", assure Mme Royal. Face au texte Hadopi qu'elle juge "inapplicable", l'ancienne candidate du PS à l'élection présidentielle propose "que l'on commence par expérimenter la licence globale pour voir si cela marche".

Publié dans Revue de presse

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