Paroles d'Yvelinois
Pourquoi cet acharnenent à l’encontre de ce père de 4 jeunes enfants ? M. Diallo Sarra, d'origine malienne,vit depuis 18 ans en France. Son épouse l'a rejoint en 2000, et quatre enfants sont nés ici. Les deux ainés, Diamana et Kinkinié sont scolarisés à la maternelle "Petit Gibus" de Guyancourt (78). M. Diallo et les siens vivent un véritable cauchemar depuis le 30 janvier dernier, date de l'interpellation de M. Diallo sur son lieu de travail ( c'est la préfecture du Val d'Oise qui a pris l'arrêté de placement). Il est depuis le 31 janvier au centre de rétention du Mesnil-Amelot. Comment accepter que M Diallo, entré régulièrement dans notre pays en 1988, qui a toujours souhaité s'y intégrer, comme en témoignent les nombreuses demandes qu' il a engagées pour être régularisé., soit ainsi brutalement séparé des siens ? 
Après 3 tentatives avortées, M. Diallo a été expulsé hier…
Comment accepter que cette famille, qui n'aspire qu'à vivre en paix et qui, ayant cru, comme tant d'autres, aux annonces faites par N Sarkozy à l'occasion de la publication de la circulaire du 13 juin 2006, avait déposé une demande de régularisation à la préfecture des Yvelines, soit ainsi jetée dans la détresse? Comment accepter que, comme cela s'est passé il y a quelques jours au tribunal de Meaux( J.L.D) , des gendarmes interviennent pour arracher un père à sa famille en larmes? Jusqu' où ira ce gouvernement dans l'obstination et l'inhumanité ? Par deux fois déjà , le 14 et le 25 février , M. Diallo, emmené à l'aéroport , échappait à la dernière minute à l'expulsion (peut être en raison d'un problème de laissez-passer). Le 26 Février, c'est le pilote de l'avion qui, n'acceptant pas d'embarquer un père hissé de force dans l'avion, pieds et mains liés et qui refusait de quitter ce pays où sont les siens, a permis d'éviter l'expulsion. Il faut que cesse l'acharnement pour embarquer M.Diallo à destination du Mali. Les autorités françaises doivent immédiatement renoncer à la recherche d'un pilote qui accepterait de l'emmener contre sa volonté clairement exprimée de ne pas être séparé des siens. Malgré une exceptionnelle mobilisation M. Diallo a été expulsé hier…. Les membres du Réseau Education sans frontières demandent une nouvelle fois que M. Diallo puisse très vite retrouver sa famille et qu'ils puissent vivre ensemble parmi nous. Toute autre issue est impensable. RESF 78 : Tel : 01 34 92 85 42 Site : www.resf78.ouvaton.org Réactions M. Diallo a été expulsé. 14H15 : il nous appelle . 15H : une quinzaine de personnes se retrouvent à Roissy , diffusent des tracts aux passagers. Echanges téléphoniques avec des passagers : M. Diallo est à bord,il se débat, des passagers s'opposent au décollage tant qu'il n'est pas débarqué. Vers 17h30 , nous apprenons que l'avion est parti ( départ prévu 16H40) et que la quatrième tentative pour expulser M.Diallo a été un "succès".Bravo, mille fois bravo à ce gouvernement et à Air France pour leur bel exploit : Expulser un pére qui vit depuis 18ans en France et qui laisse ici son épouse et ses quatre jeunes enfants. Christiane RESF78 Déception , tristesse, révolte, doutes… Toutes les protestations et mobilisations n’ont pas suffi, M. Diallo a été expulsé ce mercredi 28 février. RESF s’est mobilisé depuis début février pour éviter cette expulsion, deux manifestations devant la préfecture de Versailles, un relais presse, des pétitions, une présence active de RESF à Roissy à chaque tentative d’expulsion, une mobilisation citoyenne des passagers et équipages des trois vols précédents sur lesquels M.Diallo devait être expulsé. Quel recours avons-nous, nous citoyens français, contre de tels actes, perpétrés par un pouvoir sourd et aveugle à toutes nos protestations ? Seule une solution politique peut apporter une vraie réponse, et pour cela, un droit de pétition pourrait nous permettre d’être entendu, une politique de l’immigration claire pourraient également apporter une réponse ; encore faut-il être au pouvoir pour avoir le droit et le pouvoir de proposer ! Rien ne sert de gesticuler sans pouvoir, nous en avons la preuve ce jour, nous avons atteint la limite. Je plaide pour l’efficacité de solutions politiques, qui, même si elles ne répondent pas complètement à ce que nous pourrions espérer, seraient en mesure d’éviter le drame que nous venons de vivre en direct. Nous avons la possibilité de faire ce choix dans quelques semaines, ne nous trompons pas à ce moment-là ; nos valeurs de liberté et de fraternité, déjà mises à mal par 5 ans de ce pouvoir de droite, auraient bien du mal à résister à 5 années supplémentaires. N’hésitons pas à sanctionner efficacement ce pouvoir obtus et têtu ! Michèle Vitrac-Pouzoulet Dernière minute