Débats participatifs-Yvelines

Publié le par Martine

Les Mureaux : Education, formation, emploi

 

Ce débat organisé le 18 janvier par la section PS des Mureaux et le Comité local Désirs d?avenir regroupait une cinquantaine de personnes. Il était animé par Sylvie Faucheux, président de l?Université Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines, François Garay, maire des Mureaux, Papa Waly Danfakha secrétaire de la section PS des Mureaux, Martine Gavelle, Désirs d?avenir 78. Ce débat avait pour thème : éducation, formation et emploi, ont été abordées les questions suivantes : Quelles mesures  pour assurer la réussite pour tous ? Comment faire de la carte scolaire un outil de mixité sociale ? Que proposer pour lutter contre l?échec scolaire? Comment lutter efficacement contre le chômage des jeunes ?
Il est intéressant de noter que les participants n?étaient pas que des militants, cela signifie que l?objectif de Ségolène Royal était atteint, là comme dans les milliers de lieux où se multiplient actuellement ce type de débat. Parmi les participants, on comptait beaucoup de jeunes (avec ou sans diplômes) et de moins jeunes ayant à faire face à l?éducation de leurs enfants, issus quasiment tous de l?immigration et de conditions modestes. Ils se sont exprimés avec passion, ouverture d?esprit et surtout de façon très lucide et constructive avec des propositions concrètes.
Les thématiques abordées ont concerné tous les niveaux de l?éducation nationale, depuis la maternelle jusqu?au supérieur, puisque dans la salle étaient aussi présents plusieurs étudiants très motivés, mais ayant à faire face à de nombreuses difficultés. A leur propos, a été soulignée, l?absence de transport public entre les Mureaux et St-Quentin- en-Yvelines ou la médiocrité de la liaison avec Versailles. Si l?on ajoute la quasi-inexistence de logements étudiants, ces jeunes sont alors obligés de passer un temps important dans les transports pour se rendre dans leurs universités. Cela s?avère d?autant plus une entrave à leur réussite, qu?ils doivent, pour payer leurs études, travailler parallèlement. Ils se rendent bien compte que, parmi leurs camarades étudiants, ils sont une minorité à venir, comme ils le disent eux même, des banlieues. Cela a amené un certain nombre de propositions comme, par exemple, les bourses qui devraient être revalorisées en fonction du double critère de la réussite et du revenu familial ou encore de construction de nouvelles cités universitaires autour de Paris.
Trois jeunes hommes, dont un titulaire d?un BTS, ont expliqué par ailleurs comment ils avaient compris que le rejet récurrent de leur candidature à des postes était du à une ségrégation et que cela constituait bien sûr un problème pour eux, mais aussi pouvait avoir un effet repoussoir pour les plus jeunes, considérant qu?ils n?avaient aucune raison d?être assidus dans leurs études. Un autre a indiqué que son frère titulaire d?un doctorat et de nombreuses publications scientifiques, avait fini par quitter la France qui ne lui proposait rien d?autre que veilleur de nuit. Au Canada, il est chercheur reconnu !
Des parents et même des grands-parents ont parlé de la carte scolaire qui n?assurait en aucune manière la mixité sociale et la politique du logement a alors été abordée. En effet, faute de mixité sociale dans chaque quartier et donc de coexistence de logements sociaux, à côté du locatif privé, de l?accession (aidée ou non) à la propriété, la carte scolaire demeure un leurre, d?où l?intérêt de la position de Ségolène Royal sur cette question.

L?apprentissage de la lecture et de l?écriture a eu une grande place dans le débat et la nécessité d?un suivi pour les enfants dont les familles ne sont pas en mesure de l?assurer a été discutée. Parmi les points abordés est revenue la question récurrente des trop nombreuses périodes de vacances où de tels enfants restent sans lire, ni compter. Il a été proposé, une fois de plus, de limiter les périodes de vacances et d?avoir des journées où le temps de la formation traditionnelle soit réduit au profit de davantage d?activités culturelles, d?ouverture sur l?entreprise et le monde associatif, d?ateliers de citoyenneté, etc? A ce propos la thématique du passeport citoyen a été lancée par le Maire des Mureaux afin d?initier tous les jeunes aux valeurs républicaines.
Des échanges intéressants ont également concerné les moyens de rendre de nouveau l?école attractive, afin que tous les jeunes y aillent avec l?envie d?apprendre, de s?ouvrir l?esprit. Le besoin aussi d?utiliser des supports plus interactifs et en prise avec l?évolution des technologies, comme les nouvelles technologies de l?information et de la communication a été pointé.
La question du statut social (y compris en termes de rémunération) des enseignants, ainsi que la qualité esthétique de l?environnement du lieu de formation, ont été abordées. La nécessaire ouverture sur le monde de l?entreprise et associatifs a alors été de nouveau discutée. Sur ce dernier point, plusieurs participants ont fait part des difficultés pour les jeunes en alternance de trouver des entreprises les acceptant en apprentissage et sur le réel besoin de dialoguer avec les patrons d?entreprises pour trouver des solutions. Pour les jeunes présentant des difficultés, notamment de comportement dans le système éducatif, il a été indiqué par plusieurs que la solution consistant à les renvoyer pendant des périodes plus ou moins longues de l?établissement scolaire jusqu?à ce qu?ils atteignent leur 16 ans pour les faire sortir définitivement du système, n?était certainement pas la meilleure, ni pour eux, ni pour la société dans son ensemble. Certains ont envisagé de réintroduire des internats publics offrant l?avantage également de la mixité sociale, d?autres des lieux ou des travaux d?intérêt collectifs et de citoyenneté pourraient leur être offerts. On a d?ailleurs rappelé à cette occasion, que les établissements classés ZEP en France recevaient en moyenne 8% de plus en termes budgétaires que les autres établissements alors que dans d?autres pays, comme les Pays Bas, c?est 50% de plus qui y sont investis avec de véritables programmes de ce type intégrés et de frais résultats de réussite. A ce propos, l?état calamiteux du système d?orientation en France a été abondamment commenté. Une présence plus intense des enseignants dans les établissements a été souhaitée par plusieurs, à condition bien entendu de leur offrir des conditions de travail adéquates sur place. Le besoin de professionnalisation ne doit pas, pour quasiment tous les participants, se faire au détriment de l?éducation au sens d?apprentissage des connaissances, d?éveil de l?esprit critique, surtout jusqu?au baccalauréat.
Interrogée sur ce qu?elle pensait de ce débat, Sylvie Faucheux a souligné : « ces discussions ne sont jamais tombées dans le misérabilisme, ni dans la démagogie et encore moins dans la mauvaise conscience des uns ou des autres, bien au contraire, elles se sont faites dans une grande dignité en ayant conscience de toutes les contraintes. Cela a été pour moi une grande bouffée d?oxygène et je suis persuadée que si les médias, y compris de notre territoire, relayaient un peu plus les témoignages de tels jeunes et de tels parents lors de ces réunions participatives, plutôt que de nous marteler sans cesse les exactions de quelques autres, notre société s?en trouverait probablement beaucoup mieux armée pour affronter ses défis. Pour nous donner l?opportunité de tous nous ressourcer dans le cadre de tels débats participatifs, nous pouvons rendre hommage à Ségolène Royal ».



Trappes : le co-développement

 

Nombre de personnes présentes : 80

En présence de :  Gaston Kelman (écrivain), Safia Otokoré , Catherine Tasca (sénatrice PS des Yvelines), Patrick Malivet (premier sécrétaire fédéral des Yvelines) et Michèle Pouzoulet.

Résumé succinct du débat :  

Après une rapide introduction et présentation des intervenants, Safia donne la parole à la salle.
Nous sommes dans un café au centre de Trappes, l?assistance est nombreuse et intéressée ; dans l?autre partie de la salle, les gens rentrent et sortent, tendent l?oreille au passage.

« C?est très bien que le co-développement, dans le thème du développement durable, ne soit pas traité à la marge, et fasse partie des thèmes choisis par Ségolène Royal »

« Ici, à Trappes, on vit tous ensemble, il y a 70 ethnies, je ferai la campagne de Ségolène »

Georges, originaire de Centre-Afrique, nous dit sa difficulté d'existence : « ils ne voient que ma couleur, et pourtant, je parle la même langue qu?eux, pourtant ici, vous m?écoutez? »

« Quel modèle de démocratie soutient la France en Afrique ? »

Il faut mettre en place une coopération décentralisée, c?est à dire mettre en place des projets pour des gens sur le terrain, aidés par l?aide française.
Le co-développement part du terrain.

Il faut monter des projets, des partenariats, mettre en place des équivalences entre les diplômes ; la question de la formation des peuples que nous prétendons aider est première avant même les grands projets.

On parle de respect de la démocratie, on contrôle les élections par rapport à nos critères, mais le problème c?est que 80% de la population ne participe pas.
Nos discours ne deviennent efficaces que si nous tenons compte de la réalité de terrain, à savoir que souvent encore, c?est le  poids tribal qui fait voter.
Il faut donc parler du désert de l?éducation et lutter par des projets concrets, sinon le discours ne vaut rien.
Il ne suffit pas de donner de l?argent, il faut veiller à monter plutôt des projets locaux et savoir ainsi comment est utilisé l?argent donné.

L?objectif du co-développement est que les gens puissent rester chez eux et ne risquent plus

leur vie à venir chez nous.

Il ne faut pourtant pas constituer des projets au Nord pour les mettre au Sud.
Qui entretient la mauvaise gestion ?

L?Europe n?a pas à importer de modèles, il faut donner des formations sur place, du type aides maternelles, sages femmes, Qu?envisage la candidate socialiste pour que les pays d?Afrique vivent de façon autonome ?

Conclusion de Safia Otokore: Les bonnes volontés ne suffisent pas, il est plus efficace de monter des coopérations locales, de faire de la coopération décentralisée, mettre en place une stratégie globale de développement, partenariale, concrète, appuyer la société.
L?Afrique doit s?en sortir par l?Education, la formation, la relation que nous allons avoir avec elle, le projet que nous allons proposer à Ségolène que vous allez faire gagner.

Quels sont les réponses ou les nouvelles idées qui permettent de répondre aux questions posées par le débat :
Il faut mettre en place une coopération décentralisée, c?est à dire mettre en place des projets pour des gens sur le terrain, aidés par l?aide française.
Le co-développement part du terrain.

Il faut monter des projets, des partenariats, mettre en place des équivalences entre les diplômes ; la question de la formation des peuples que nous prétendons aider est première avant même les grands projets.

Il ne suffit pas de donner de l?argent, il faut veiller à monter plutôt des projets locaux et savoir ainsi comment est utilisé l?argent donné.

L?Europe n?a pas à importer de modèles, il faut donner des formations sur place, du type aides maternelles, sages femmes,

Quelles sont les recommandations  que vous pouvez proposer en complément des réponses formulées :  Les situations politiques et économiques des pays concernés par ce débat (Afrique noire) sont très diverses. La politique néo-coloniale de la France dans certains de ces pays a été violemment critiquée (Cote d?Ivoire, Gabon, etc.). Cependant les demandes unanimes ont été pour des projets locaux adaptés, DURABLES (quand l?aide s?en va, ce qui a été mis en place doit perdurer), et une formation sur place en fonction des nécessités réelles. 

 



Marly-le-Roi : Ecologie et développement durable

 

Résumé succinct du débat :  

L?écologie aujourd?hui est l?affaire de Tous.

Système économique incompatible avec : Les ressources de la planète, La pollution qu?elle peut supporter, Il conduit l?humanité à une impasse.
Un moteur pour le développement durable c?est l?Etat. La politique a un rôle majeur en matière d?excellence environnementale.
Un euro investi dans l?isolation thermique des habitats économise 20 fois plus de CO2 qu?un euro investi dans les éoliennes.
On ne peut pas décloisonner les problèmes de l?urbanisme de ceux de l?environnement et de l?énergie. Le ferroutage est très cher. Peu utilisé en France. Projet socialiste peu réaliste sur ce sujet.
Le lien entre l?habitat, le développement durable et l?environnement est un fait de société. Le nombre de divorces génère une dichotomie de l?habitat.
On aimerait entendre parler de politiques industrielles européennes prenant en compte le développement durable.

Quelles sont les recommandations  que vous pouvez proposer en complément des réponses formulées : 

Il faudrait mesurer la richesse nationale en prenant en compte le coût de la pollution et de la destruction des ressources non renouvelables : ceci pourrait faire basculer les choix.
Diversifier les sources d?énergie à l?échelle européenne.
Economiser la consommation énergétique dans les transports collectifs : (ferroutage), dans les immeubles de bureaux et chez les particuliers. Pour le ferroutage envisager des solutions de type PPP (partenariat public privé).
Il faudrait qu?un ou deux pays européen prenne les devants pour conduire l?action environnementale en vue de créer une politique européenne de développement durable.
Développer dans l?habitat pour lutter contre le réchauffement climatique.
Développement des voitures électriques pour des liaisons périphérie-centre ville.
Développer les transports en commun.

Gérer autrement les parcs immobiliers, inciter dans les vieux immeubles les gens à faire de l?isolation.
Création d?une fiscalité écologique concernant les activités polluante garantissant ainsi le principe « pollueur-payeur ».

Encouragement de l?économie vers 100% du recyclable ou du biodégradable.
PAC réorientée vers le développement rural et les productions agricoles écologiques. Aide aux agriculteurs désireux de promouvoir une agriculture durable.

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