Débats participatifs Yvelines

Publié le par Martine

Maurepas : La Vie Chère

Débat organisé par le section PS de Maurepas-Coignières, aidée par la section d’Elancourt, et le Comité Désirs d’avenir Maurepas-Coignières.
En présence de Safia Otokoré, présidente du comité de soutien de la 11ème circonscription des Yvelines, Didier Fischer Conseiller Régional, président du comitéc de soutien de la10ème circonscription des Yvelines, Georges Mougeot, maire de Maurepas
Résumé succinct du débat :
Le débat a été organisé autour de 3 sous thèmes : Les dépenses (logement, énergie, transport, alimentation) les revenus, les retraites. Des propositions concrètes en ont découlées ainsi qu'une forte attente envers la candidate du PS, Ségolène Royal, pour qu'elle les prenne en considération.

LES DEPENSES

L'accessibilité du logement locatif :
Pour les jeunes, les revenus moyens, les emplois précaires les garanties demandées par les bailleurs sont de plus en plus exorbitantes et pénalisent l'accès au logement (double caution couvrant jusqu'à 7 ans de garanties, niveau de revenus jusqu'à 4 fois le prix du loyer, demande d'un paiement garanti par la signature de 12 chèques avant d'entrer dans les lieux …).
Propositions :
Rassurer les bailleurs en faisant porter le risque de loyers impayés par une agence publique : garantie étatique règlementée
Contrôler par la loi les exigences des bailleurs en particulier pour les garanties exorbitantes
L'offre de logements sociaux
Propositions
:
Etoffer vers le bas la gamme des logements sociaux de secours : par exemple ne pas détruire des barres d'immeubles alors que l'on doit dans le même temps traiter des situations d'urgence
Traiter la question du flux dans les logements sociaux : certains compte tenu de l'évolution de leurs revenus ne sont plus justiciables de cette aide. Trouver des incitations au départ avec une offre différente
S’intéresser au logement intermédiaire
Sur le droit au logement opposable des réserves sont émises : les personnes concernées sont les plus vulnérables et se saisiront difficilement de ce droit .
Politique plus ferme à l'égard des communes qui ne respectent pas la loi SRU, les obliger à ne pas faire que du logement social « haut de gamme », par exemple définir des quotas. Les obliger à préempter sur les logements en vente pour les transformer en logement sociaux.
Rendre « réquisitionnable » le patrimoine immobilier de l’Etat
Renforcer le rôle des agences foncières régionales qui préemptent sur les ventes de terrains pour faire baisser le coût du foncier
Rééquilibrer les quotas d’attributions des logements sociaux au profit des communes.
Examiner la situation particulière des couples mixtes (français/étranger non régularisé) afin d’ouvrir le droit au logement social à ces familles notamment lorsqu’elles ont des enfants (contribution dictée à l’écrivain public)
Arrêter la pratique de ventes aux enchères de logements par les Domaines afin que ces logements, propriété de l'Etat, soient rendus accessibles et mis à la disposition des communes
Ne pas rajouter de lois aux lois existantes car en réalité les lois avec leurs multiples recours freinent les projets et découragent les investisseurs.
Raccourcir les délais de décision de justice en cas de recours contre des projets d’immobilier social
La question de la grande distribution comme facteur de vie chère
Contrairement aux espérances qu'elles ont suscitées à leurs débuts les grandes surfaces sont un facteur d'accroissement de la vie chère et présentent un coût pour la collectivité plus important que le petit commerce de détail implanté en centre ville qu'elles ont contribué à faire disparaître.
Infrastructures lourdes, déplacements en voiture, pollution, emballages générant d'importants déchets et gaspillages, précarisation des employés (principalement des femmes.)
Propositions :
Planifier et contrôler le développement commercial en laissant sa place au commerce de proximité
S'inspirer de la loi Lang sur le livre qui en règlementant les variations de prix a permis au petit commerce d'exister (le livre est devenu un secteur dynamique)
Le coût du permis de conduire (contribution écrite)
Ceux qui ont le plus besoin d'accéder à la conduite automobile (lycéens, étudiants en formation professionnelle jeunes en recherche d'emplois) se heurtent avec de faibles revenus au coût élevé du permis, en moyenne 1500 euros. Les conséquences sont l'autoformation (sans jeu de mots), la conduite sans permis.
Proposition :
Inclure l'apprentissage de la conduite automobile dans les cursus de formation professionnelle.
Le crédit et le surendettement (contribution écrite)
Proposition :
contrôler par la loi l’incitation à l’endettement par le recours au crédit notamment à l’égard des jeunes (contribution dictée à l’écrivain public)
écrire dans les publicités les clauses de rétraction de manière aussi évidente que le texte promotionnel

LES REVENUS

Un taux de chômage élevé, la compétition avec les pays à bas coût de main d'oeuvre, le dumping social et fiscal tirent les salaires vers le bas.
Les salaires de la tranche immédiatement supérieure au SMIC stagnent. Les salariés qui atteignent leurs objectifs et acquièrent de l'expérience n'en voit aucune reconnaissance.
Propositions :
Traiter ces questions de fond pour améliorer le rapport de force entre les salariés et les employeurs
.Redonner du pouvoir d'achat aux faibles et moyens revenus par une politique fiscale plus équitable (avec la droite les 20% plus riches ont bénéficié des 2/3 des baisses d'impôt)
Contrôler le poids de la fiscalité indirecte (TVA) fortement inégalitaire par rapport à l'impôt sur le revenu Eviter le prélèvement à la source : risque de perte de progressivité de l'impôt, ne pas transformer l'employeur en percepteur. Cependant de nombreux pays européens le pratique en gardant la progressivité de l’impôt retenu sur les salaires bruts, sans niche fiscale.
L'exonération des charges sociales jusqu'à 1,6 fois le SMIC provoque le blocage des carrières (effet de seuil). La proposition est que tous les salariés bénéficient d'une exonération jusqu'à hauteur du SMIC. La perte de ressources doit être compensée par un prélèvement sur la totalité de la richesse produite par les entreprises. La crise du financement des systèmes sociaux est en partie la conséquence de la baisse relative de la part des salaires dans la valeur ajoutée. Ce ratio ne cesse de se dégrader .
Les personnes handicapées
Elles sont 6 millions en France aux revenus très faibles (640 euros par mois). Le PS doit se saisir de ce problème.
Proposition :
Ne pas hésiter à proposer aux handicapés des emplois visibles par le public notamment dans la fonction publique. Le problème doit pris en compte par l'ensemble de la collectivité.

LES RETRAITES

Il faut repenser l'ensemble du système (c.a.d Loi Fillon+ Loi Balladur) et ne pas se préoccuper trop exclusivement de la question démographique et de l'espérance de vie.
Propositions :
Comme vu plus haut à propos des charges sociales, l'assiette de cotisation des entreprises doit être calculée sur l'ensemble de la valeur ajoutée produite par les entreprises
Pour éviter de diviser les salariés et provoquer un sentiment d'injustice face à l'effort demandé, il sera nécessaire d'harmoniser le public et le privé
Pour l'âge de départ à la retraite la pénibilité du travail doit être prise en compte sans oublier les facteurs psychologiques (stress, pression sur la productivité du travail.)
Dans l'ordre des priorités, il importe d'assurer le plein emploi (notamment celui de la tranche 50/60 ans) avant de songer à allonger la durée des cotisations. Ensuite seulement on verra s'il est nécessaire d'allonger la durée du travail.
Du côté des ressources perdues :
On relève le scandale de la privatisation des autoroutes qui ont fait faire des profits pharamineux et immédiats à leurs acquéreurs alors que l'Etat pouvait les utiliser au financement des déficits sociaux. Il faudra re-nationaliser. On cite également les profits des entreprises du CAC : 40Md contre 3 Md pour les déficits des caisses de retraite.
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