Paroles d'Yvelinois

Publié le par Martine

Pourquoi j'ai signé "Combattre et proposer".

La candidature de Ségolène Royal en 2007 avait donné une double preuve : les socialistes veulent la démocratie, mais certains en ont peur. Écouter les citoyens, employer un langage plus simple, combattre la droite qui bouleverse méthodiquement les structures de notre pays, proposer plus de justice, plus de solidarité, cela accompagne une nouvelle vision du monde. C'est tendre la main à ceux qui espèrent, qui comptent sur la gauche ; c'est leur dire aussi que la gauche compte sur eux.

La candidate de 2007 a montré qu'elle rassemblait, et je fais maintenant confiance à sa ténacité : elle a tenu bon contre toutes les attaques et, depuis cette campagne, elle a pu affiner la présentation de son projet. Avec son équipe, elle a continué de faire participer les militants. Je sais pouvoir compter sur une motion socialiste et cohérente. Je sais que se retrouveront autour d'elle tous les citoyen-ne-s de gauche de bonne volonté.
N'est-ce pas ce dont nous avons le plus besoin ? c'est le contraire de la régression dans le malheur que nous impose Sarkozy, dans tous les domaines ; c'est le contraire de l'immobilisme que font forcément naître les petits jeux d'alliances obscures.
Alors, je nous propose de continuer d'avancer. Peut-on imaginer que notre parti aurait balayé François Mitterrand, pour cause d'échec face à Giscard ? nous n'aurions sans doute pas connu 1981, victoire bâtie sur le socle de 1974, avec ensuite tout le soutien de la gauche.
Mais notre univers n'est plus celui de 1981. Nous avons partout rencontré les vacanciers de  cet été 2008, nos familles.  Beaucoup s'étonnent que nous puissions renier les idées qu'ils ont approuvées par leurs votes.
Si les électeurs sont fidèles, pourquoi ne le serais-je pas ? pourquoi ne le serions-nous pas tous, vers la victoire ? J'ai souvenir de ces foules venant aux réunions de Ségolène Royal : quelle que fût la taille de la salle, jamais je n'avais vu un tel rassemblement de jeunes, de vieux, de femmes, d'hommes, de toutes les couleurs, de toutes conditions sociales, venus simplement, heureux de voir la gauche rassemblée, d'autres comme eux-mêmes, et différents. Personne ne les avait convoqués, n'avait imposé cette diversité spontanée et chaleureuse.
Si cela a bousculé nos habitudes, reconnaissez que c'est justement notre objectif ! Après 5 ans de sarkozysme (c'est déjà dur à imaginer), la gauche aura besoin d'un grand élan pour reconstruire. La gauche doit s'y préparer, regroupant la richesse de toutes ses idées.
Dernier point sensible, bien sûr, j'y viens. Le grand pas qui manque encore à la France pour être une démocratie accomplie aux yeux du monde, c'est de faire leur place aux femmes : place égale. Dit-on jamais "faire leur place aux hommes" ?! C'est la gauche avec Lionel Jospin qui a introduit la parité dans notre vie politique. Ne renions pas son bilan : la logique est qu'une femme puisse incarner la gauche.
Je ne soutiens pas Ségolène "parce que" c'est une femme. Je soutiens la socialiste Royal pour son projet, pour sa capacité à rassembler, et parce que – EN PLUS – c'est une femme. Qu'elle a été la première à oser. Les femmes lui sont déjà reconnaissantes de ce courage.
Question de justice à rendre à celles qui ont toujours accepté que les femmes soient valablement représentées par des hommes élus. Nous, socialistes, en sommes là : et si nous donnions l'exemple symbolique et révolutionnaire d'un parti rassemblé autour d'une femme qui a fait ses preuves, parti rassemblé pour la future victoire, pour être utile à la France ?

Françoise Pelissolo

section de Maurepas-Coignières

Associations pour la parité

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